d'après l'oeuvre de Diderot
La Troupe de l'Epée de Bois
en co-production avec
Le Théâtre de l'Epée de Bois
Antonio Diaz-Florian - Comédien
Armelle Roux - Clavecin
Jean-Marie Eichert - Conseiller scénographe
Miguel Meireles - Réalisation et aménagement de l'espace
Graziella Lacagnica - Assistante à la mise en scène
Musique de Jean-Philippe Rameau:
Prélude en la mineur - Menuet - Musette en Rondeau (extrait) - Tambourin - Lamento - Sarabande - Le Lardon - Les Soupirs (extrait) - Air pour les Esclaves Affricains
Ce spectacle a été monté avec la complicité de la Compagnie La Fabrique à Théâtre
Très lié dans sa jeunesse au monde du théâtre, Diderot, dans un dialogue où se mêlent la passion, l'humour et la réflexion de l'encyclopédiste, pose une question essentielle et toujours irrésolue: qu'est-ce que l'acteur? Nous avons voulu tout d'abord mettre à l'épreuve les principes du philosophe, les confronter à notre pratique quotidienne de la scène, pour finalement n'en conserver qu'une réflexion généreuse et passionnante sur notre métier.
Nous ne prétendons ni respecter à la lettre une traidition du VXIIème siècle, ni moderniser une théorie que Diderot lui-même ne voulait pas dogmatique. Nous nous proposons de partager avec le public cette lecture qui peut encore, avec ses limites, interroger, stimuler, faire vivre des comédiens.
"Pendant les nombreuses répétitions il nous arrive de trouver la pierre-diamant, ce n'est que par le travail assidu et constant du comédien que le diamant peut devenir un bijou"
Antonio Diaz-Florian
"Dans un roman imaginaire, j'ai trouvé un personnage qui invitait un quatuor baroque dans sa demeure lointaine.
Les musiciens devaient traverser les montagnes franchissables uniquement à dos d'âne. Pendant la traversée, qui durait plusieurs jours, ils étaient obligés d'écouter le concert que Maîtresse Nature offre à tous ceux qui s'aventurent au sein de ses entrailles rocheuses.
Après cette initiation, les musiciens pouvaient enfin arriver à la grande demeure posée là, au milieu d'une vallée encerclée par les monstres de pierre.
Le soir, les quatre musiciens sortaient leurs instruments et tous -hommes et femmes, enfants et vieillards, domestiques et patrons exceptionnellement confondus le temps d'une soirée- nous communions avec la musique et elle nous transportait dans les sphères où la Beauté est le Dieu suprême.
C'est la lecture de ce roman non écrit qui m'a incité à interpréter les mots de Diderot et à les unir aux notes de Rameau, avec la complicité d'une amie musicienne qui cherche aussi à établir le pont qui reliait les passions de l'Île de France à celles des pays lointains."
Antonio Diaz-Florian
"Un grand comédien n'est ni un piano-forte, ni une harpe, ni un clavecin, ni un violon,, ni un violoncelle; il n'a point d'accord qui lui soit propre; mais il prend l'accord et le ton qui conviennent à sa partie, et il sait se prêter à toutes."